Page:De Balzac - Socrate chrestien, 1652.djvu/22

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Avant-propos.

O beaux Esprits qui faites des Livres, & qui iugez des Livres qu’on fait, que vous connoissez peu le merite de cette façon d’escrire ! Qu’une si noble & si delicate Maniere me desgouste de vostre vulgaire & de vostre insipide Serieux ! Qu’elle me fait haïr cette immobile gravité, dans laquelle vous-vous roidissez, toujours comme si vous aviez fait vœu de ne la quitter iamais ! Les mesmes Beautez & les mesmes Figures ennuyent. Les douceurs fades font mal au cœur ; Et i’ayme bien mieux un grain de sel de nos amis de l’Antiquité, un morceau de leurs ragousts, que vos rivieres de lait & de miel,