Page:De Banville - Les Stalactites.djvu/120

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Comme toi, qui vins
Si jeune aux divins
Rivages,
Ami, j’ai toujours
Voulu des amours
Sauvages.

Ah ! quand Mai sourit
Aux près où fleurit
La menthe,
Trouveurs de loisir,
Sachons y choisir
L’amante !

Nymphe au regard bleu,
Si sa lèvre en feu
Caresse
Nos fronts sans témoins,
Qu’elle soit au moins
Déesse !

Toi, pâle et rêvant,
Au bois que le vent
Assiège,
Tu suis à dessein
La guerrière au sein
De neige !