avec une docilité enfantine. Lorsqu’ils avaient quelque querelle, Carolina lui disait : « Mets-moi sur la table pour que je te donne une gifle. » Ameline la prenait dans ses bras, la posait sur la table, s’approchait, recevait la gifle qu’elle lui donnait à tour de bras, puis remettait Carolina à terre avec une terreur respectueuse. Cette vulgaire parodie de l’histoire de la reine Omphale aurait pu être rangée sous la rubrique inventée par Courbet : Allégorie réelle !
Les Théatres d’enfants, page 53. ― Ces théâtres étaient : le
Théâtre des jeunes élèves de M. Comte, au passage Choiseul,
remplacé aujourd’hui par les Bouffes-Parisiens, et le Théâtre Joly
ou Gymnase enfantin, au passage de l’Opéra. M. Comte, physicien du
roi, prestidigitateur, avait voulu, par une pensée philanthropique,
donner de l’instruction et une bonne éducation à des enfants qu’il
élevait en même temps pour être comédiens. Ils allaient à la classe
le matin, jouaient le soir pour le public, et répétaient dans
l’intervalle. Cela était admirable comme théorie ; mais M. Comte,
tout sorcier qu’il était, n’avait pas prévu ce qu’on