jeune. Il y a de très belles choses dans ses poëmes intitulés Le Vin, la Campagne, Vers fantasques. Il ne faut pas le juger d’après les coups de pistolet qu’il tirait parfois pour étonner les sots, mais qui faisaient trop de bruit, car c’est un jeu dangereux. Tout le monde connaît sa fameuse Proclamation :
Habitants du Havre, Havrais !
J’arrive de Paris exprès
Pour mettre en pièces la statue
De Delavigne (Casimir.)
Il est des morts qu’il faut qu’on tue... &c.
Le La Madelène qui est rose, page 142, vers 81, c’est Henri de
La Madelène, et le Marchal qui est vermeil d’une façon hardie,
ibidem, c’est Charles Marchal, le peintre des tableaux alsaciens,
et de Pénélope et Phryné. ― Il est un assez grand peintre pour
savoir que la poésie a le droit de se servir de ces tons nets et
crus qui ne représentent pas la couleur d’un objet, mais la font
voir, et l’évoquent dans l’esprit du lecteur.