Page:De Banville - Odes Funambulesques.djvu/90

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


 
O Parnasse lyrique ! Opéra ! palais d’or !
Salut ! L’antique Muse, en prenant son essor,
Fait traîner sur ton front ses robes sidérales
Et défiler en chœur les danses sculpturales.
Peinture ! Poésie ! arts encore éblouis
Des rayons frissonnants du soleil de Louis !
Musique, voix divine et pour les cieux élue,
O groupe harmonieux, Beaux-Arts, je vous salue !
   O souvenirs ! c’est là le théâtre enchanté
Où Molière et Corneille et Mozart ont chanté.
C’est là qu’en soupirant la Mort a pris Alceste ;
Là, Psyché, tout en pleurs pour son amant céleste,
A croisé ses beaux bras sur le rocher fatal ;
Là, naïade orgueilleuse aux palais de cristal,