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élèves actuels de cette école n’a servi la Commune. Tous les élèves de l’école polonaise supérieure de Montparnasse, cinquante en nombre ; sont entrés dans les bataillons de marche, quatre ont été tués pendant le siège ; aucun n’a servi la Commune.

Nos compatriotes habitant les diverses provinces de l’ancienne Pologne, hors d’état de porter à la France un secours armé, ont fait au moins tout ce qui était en leur pouvoir pour lui témoigner leur ardente sympathie. Ils lui sont restés fidèles jusqu’au bout, fidèles lorsque toute l’Europe se détournait d’elle et pliait devant le vainqueur.

Les députés polonais du duché de Posen au Reichstag allemand ont manifesté par leurs votes leurs sentiments envers la France. Dans la Diète de Galicie, dans le Reichstag à Vienne, dans les Délégations à Pesth, les Polonais out élevé avec persistance leur voix en faveur de la France, en s’exposant ainsi aux injures et au persiflage des Allemands d’Autriche, admirateurs de M. de Bismarck et partisans de l’annexion à la Prusse.

Les prisonniers français rentrant d’Allemagne peuvent dire, et le diront surement, quel accueil ils ont reçu de la part des Polonais du duché de Posen, de la Prusse occidentale, ainsi que de ceux qui habitent Dresde, et ce que nos compatriotes out fait pour adoucir leur sort, sous l’œil même des autorités prussiennes, qui taxaient cette sympathie de haute trahison, et malgré toutes les persécutions et toutes les avanies de la police prussienne.