Page:De Belina - Les Polonais et la commune de Paris (1871).pdf/138

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 134 —


avec impatience : « Quand donc l’armée entrera-t-elle dans Paris ? » Elle est entrée enfin, mais il n’a pas revu son neveu.

De la même manière a péri, lors d’une perquisition, et à cause seulement de son nom polonais, un autre vieillard, M. Lewicki, graveur, décoré.

Nous passons sous silence d’autres victimes pareilles, sur lesquelles nous ne possédons pas des données aussi précises.

Nous le répétons, ce n’est pas pour récriminer que nous relevons ces faits : nous comprenons parfaitement que l’ardeur de la lutte et le danger pressant amènent toujours de ces inévitables méprises ; mais que le sang de ces malheureuses victimes retombe sur ces misérables qui, pour satisfaire leur criminelle vanité, ont provoqué contre les Polonais de tels ressentiments et de telles colères.

Ajoutons que, pendant la lutte et les premiers jours qui ont suivi la défaite de l’insurrection, on a arrêté plusieurs Polonais qui sont parfaitement innocents et qui ne doivent leur emprisonnement qu’à leur nom et à leur nationalité. Nous sommes convaincus que leur innocence sera reconnue et qu’ils ne tarderont pas à être relâchés.

Notre tâche est terminée : nous avons dit tout ce qu’il y avait à dire dans notre situation. La commission d’enquête aura les moyens de vérifier les faits que nous venons d’exposer dans ce Mémoire ; nous nous adressons à elle pour invoquer son témoignage. Nous espérons qu’elle ne nous