Page:De Belina - Les Polonais et la commune de Paris (1871).pdf/20

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 16 —

gouvernements déploreront amèrement leur hésitation.

Aux grands maux il faut de grands remèdes, qu’on ne l’oublie pas ! Les gouvernements ont moins le droit que quiconque de ne pas s’en souvenir, car ils ont la tâche de veiller sur la tranquillité et le bien-être des peuples qui leur sont confiés.

C’est à eux aussi de mettre l’Angleterre en demeure d’arrêter la marche de la conspiration européenne qui s’organise à Londres, à l’abri du pavillon britannique, contre tous les gouvernements établis, en expulsant les misérables qui ont secrètement dirigé les crimes de la Commune de Paris et qui sont en sûreté à Londres, bien que ce soient plutôt des assassins et des révolutionnaires buveurs de sang que des réfugiés politiques. John Bull leur donne asile. Peut-être, quand il sera bien convaincu qu’ils complotent de brûler la moitié des capitales de l’Europe et de livrer Londres aux flammes, se décidera-t-il à les chasser du territoire anglais.

Que l’Angleterre médite ce passage de la circulaire de M. J. Favre, du 6 juin 1871 : « L’Europe est en face d’une œuvre de destruction systématique dirigée contre chacune des nations qui la composent, et contre les