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citoyen, c’est « l’arbitraire » avec lequel, à ce qu’il lui paraît, nous désignons la commune pour propriétaire, devançant ainsi la décision du peuple souverain.

« L’accusation est grave, mais l’explication n’en est que plus facile. En principe, nous acceptons la doctrine du citoyen Hauké ; car, empreinte de la plus haute justice, elle est indiscutable en tant qu’elle est un principe. Malheureusement, dans l’application, ce principe a plus d’un inconvénient. — Nous frissonnons à la seule pensée des intrigues, des bassesses, des calomnies, des corruptions, et jusqu’à la scission et la guerre civile qui menaceraient la patrie si l’on confiait à une assemblée quelconque le partage de la terre entre vingt millions de travailleurs ! Et pour le confier à un pouvoir exécutif, le général ne le voudrait pas, ainsi que pas un seul des démocrates polonais.

« Aussi, sans attenter à ce principe, qui déclare la terre propriété de la nation entière, sans violer le droit de la nation à statuer sur le mode de possession, la démocratie veut, dès qu’elle pourra le faire, répartir le sol de la Pologne entière entre toutes ses communes, ce qui voudrait dire : le remettre entièrement aux groupes composant la nation entière.