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après leur défaite, et exigent en quelque sorte l’hospitalité française. Secourir des malheureux, surtout lorsqu’ils le sont par la faute de la presse française, est un devoir d’honneur qu’on ne saurait méconnaître en France ; mais il arrive ceci, que les insurgés, pour pouvoir de nouveau révolutionner l’Europe, travaillent avec ardeur à réveiller la révolution en France ; de sorte que ces hommes à qui la France accorde abri et sécurité viennent mettre presque forcément le péril et le désordre chez leurs bienfaiteurs. Dieu nous garde de blesser, par une mauvaise parole, les vrais représentants des nationalités tombées, ces hommes graves qui ont quitté la terre natale asservie et fondent leur espoir d’affranchissement sur autre chose que la ruine de leurs hôtes ; ceux-là méritent assistance et respect. Quant à ceux qui vont de pays en pays, se ruant dans tout désordre allumé, faisant naître tout désordre qui couve ; quant aux colporteurs d’engins contre les gouvernements, aux misérables chassés de leur patrie et conspirant la désolation du genre humain ; quant à tous ces metteurs en scène de révolutions, courtiers de guerre civile et trafiquants de malheurs publics, nous sommes d’avis que la générosité envers eux n’est que