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D’ailleurs, le sachant, eussent-ils dit la vérité ? Donc les protestations verbeuses en faveur des réfugiés n’étaient qu’ignorance ou fourberie.

Il y eut des réfugiés polonais sincèrement dévoués à la France qui prirent le fusil de garde national ou s’enrôlèrent dans la légion Lafon-Mocquard, où il y eut des hommes que nous nous plaisons à nommer, les capitaines Byszynski[1], Lipowski, O’Byrn, Miaskowski, de simples légionnaires comme Brzozowski, Roïewski, Tarnowski, qui se distinguèrent et montrèrent leur dévouement à la France en allant courageusement affronter la mort sur les champs de bataille ; mais la majorité se contenta d’assister aux réunions du club de Blanqui, la Patrie en danger, et à celles du Casino Cadet, dont le bureau était d’ordinaire ainsi composé : Édouard Siwinski, Tokarzewicz, Rydzewski et Gasztowtt. On déblatérait dans ces clubs contre chaque gouvernement, et contre chaque homme qui avait le défaut de ne pas appartenir au parti déma-

  1. Ce brave officier n’a obtenu d’autre récompense que celle d’avoir été mis au secret pendant onze jours par ses compatriotes communards, qui n’avaient pas pu l’entrainer à les servir. Wroblewski voulut même le faire fusiller.