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tait de la place investie ? Ce Polonais a fait bien du mal à la France, mais il faut avouer que les polonophiles lui en ont fourni l’occasion.

Que penser aussi de l’envoi par ballon de la traduction polonaise de l’appel du Combat aux Polonais de l’armée prussienne ? — Il était certainement de bonne guerre de pousser les Polonais servant dans les rangs des ennemis de la France à déposer les armes ; mais on a oublié que l’appel en question était, avant tout, l’œuvre de Félix Pyat, qui criait sur tous les tons : « La Commune ou la mort ! Vive la Sociale ! » Ce manifeste était une arme à deux tranchants, une véritable instruction donnée par les meneurs du mouvement communiste de Paris aux démagogues de tous les pays, pour aider à la révolution parisienne, à quelque nouveau 31 octobre, par l’expression de leurs sympathies et l’organisation de mouvements révolutionnaires analogues.

Cette proclamation n’est pas seulement arrivée en Allemagne, elle est allée plus loin encore. On en a saisi de nombreux exemplaires à Vienne, à Saint-Pétersbourg, à Bruxelles. — Pourquoi donc a-t-on toléré ces envois ?