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Et on s’étonne encore que la Russie et l’Autriche se soient montrées froides et réservées pour la République française de 1870, qui, moins sage que celle de 1848, laissait leurs ennemis souffler le feu de la guerre civile dans les clubs et former des clubs plus violents que les clubs français !

Voici ce que nous lisons dans Lamartine :

« En 1848, les agitateurs polonais reprenaient à Paris la langue et les traditions de 1793 ; quelques-uns abusaient de l’hospitalité pour mettre le feu à l’asile que la France leur prêtait. Ils se servaient des subsides de la France pour l’agiter et l’entraîner à des émeutes et à des anarchies. Le nom de Lamartine surtout y était voué toutes les nuits à l’exécration et à la justice des sicaires, comme celui de l’homme qui résistait le plus inflexiblement aux trames des démagogues étrangers contre la nouvelle République. On voyait poindre, dès ces premières semaines, le plan et le crime du 15 mai suivant. »

On pourrait caractériser de toute autre façon l’attitude des Polonais en 1870-71. Lamartine,