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tyr et exploiter la bonne foi des Polonais. Cette dernière croyance peut être vraie, car le citoyen Dombrowski, pendant ses quatre mois de captivité, parvint à obtenir des sommes importantes de différents patriotes polonais, plus généreux que clairvoyants.

Condamné à l’internement en Sibérie, Dombrowski s’évada en chemin, ce qui n’est jamais arrivé à un homme désigné comme dangereux aux chefs des convois de prisonniers.

En 1865, Dombrowski, arrivé en France, brigua le poste de membre du comité de l’émigration polonaise, l’obtint, et dut se retirer promptement par suite de la constatation d’un déficit dans la caisse de ce comité.

En 1866, il se rendit à Florence, se mit en rapport avec Garibaldi et obtint l’autorisation de former une légion polonaise, qui devait seconder l’Italie dans sa lutte contre l’Autriche. — Il fit en conséquence un appel aux souscriptions pour obtenir les fonds nécessaires à l’armement et à l’équipement de sa légion.

Trois jours après Sadowa, Dombrowski avait recueilli 45,000 francs et n’avait encore enrôlé que sept hommes. Il suspendit naturellement ses opérations, et on ne l’entendit jamais parler de l’emploi des 45,000 francs.