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DICTIONNAIRE
DE L’ART VÉTÉRINAIRE


A

ABATTEMENT. Diminution considérable et subite des forces, avec un sentiment de pesanteur générale. On l’observe chez les chevaux fatigués ; alors ils perdent l’appétit, se tiennent à la même place, ont les jambes roides, la peau sèche, les urines fréquentes et peu abondantes, les excréments secs, mal digérés ; ils trottent bas, sont sujets à butter et ne sont plus sensibles au fouet. Il leur faut du repos, une bonne litière, des lavements d’eau de sel de cuisine tiède ; pour boisson, une 1/2 livre de miel dans un 1/2 litre d’eau et un 1/2 litre de vin ; pour nourriture, de la farine de froment dans de l’eau, la paille, un peu de foin et d’avoine. Il faut les panser avec soin, et surtout les bouchonner souvent. Voyez Hygiène.


ABATTRE (S’). Un animal est dit s’abattre, quand, en marchant, il perd l’équilibre et tombe. Cet accident est plus commun chez les chevaux de tirage et chez ceux qui vont au pas, que parmi ceux qui vont au trot ou au galop. Sont les plus sujets à s’abattre, les chevaux qui buttent, s’attrapent, dont les jambes sont roides, usées et faibles. Ces sortes d’accidents sont plus ou moins dangereux ; pour les prévenir, il faut bien ferrer les animaux, ne pas les surcharger au-delà de leurs forces, éviter les mauvais traitements, les chemins difficiles, les pavés