trop secs ou trop glissants. Si l'animal abattu n'a rien de fracturé, il se relèvera seul, après qu'on l'aura dételé et mis tout nu. On doit avoir soin d'éloigner de lui la voiture, pour qu'il ne se blesse pas en se relevant.
ABATTRE L’EAU. Débarrasser, à l’aide du couteau de chaleur, l’animal qui revient du travail, de la sueur dont il est couvert, afin d’éviter une transpiration rentrée, source de cruelles maladies. Après quoi, on le bouchonne fortement, on lui met de la paille fraîche sur le dos et par-dessus une couverture, on le promène à l’ombre et au pas. Les chevaux chatouilleux ou irritables, on se contente de les bien bouchonner sans employer le couteau à sueur. On agit de même à l’égard des animaux mouillés par la pluie, la neige ou l’eau du bain.
ABATTRE LES CORNES. Voyez Amputation.
Abcès. Amas de pus formé sous la peau ou au milieu des parties
charnues, et résultant d’une inflammation suppurative. On
distingue l’abcès chaud, celui où l’inflammation parcourt rapidement
ses périodes, et l’abcès froid, celui où la suppuration se
forme lentement. Ce dernier se subdivise en abcès froid proprement dit, si la tumeur qu’il forme est devenue apparente au
siège-primitif du mal, et en abcès par congestion dans le cas
contraire. Le traitement varie selon la nature des abcès. Si
l’inflammation est grande et qu’il y ait fièvre, on a recours à
une petite saignée, à une demi-diète, aux cataplasmes de farine
de lin ou de mie de pain bouillies, qu’on humectera souvent avec
une décoction tiède de mauve, de guimauve ou de graine de
lin. Si, au contraire, l’inflammation languit, on appliquera sur
la partie malade un cataplasme maturatif chaud, formé de 4 parties d’oseille cuite dans l’eau et exprimée, 4 partie d’oignons
cuits sous la cendre et 1 partie d’onguent basilicum. Quand l’abcès
est mûr, on opère son ouverture par incision, cautérisation
ou ponction (voyez ces mots) ; puis on panse la plaie en la recouvrant
avec des étoupes sèches ou de l’onguent digestif simple.
Le temps et la propreté font le reste.
ABEILLES. Une ruche renferme trois sortes d'abeilles :