vivacité, à leur inquiétude, à de fréquents hennissements ; les parties externes de la génération se gonflent et donnent passage à un mucus filant et jaunâtre ; elles urinent souvent, peu à la fois. Il faut éviter de leur donner alors aucune de ces drogues préconisées pour exciter la chaleur ; la nature doit agir seule.
On distingue : 1o la monte en liberté, où l’étalon saillit les juments quand il lui plaît. Cette méthode est bonne, mais à la condition de laisser l’étalon avec une seule jument à la fois, après les avoir préalablement déferrés, car lorsqu’il y a plusieurs juments, elles se battent, l’étalon peut les blesser ou s’épuiser avec la même et ne point les saillir toutes ; 2o la monte à la main, où la jument est garrottée et attachée ; on aide l’étalon en dirigeant le membre dans la vulve. Ce procédé est mauvais, parce qu’il n’est pas conforme à la nature ; aussi est-il fréquemment infécond. — Les étalons dans la force de l’âge peuvent saillir une ou deux fois par jour ; les autres, de deux jours l’un. On doit faire couvrir les juments 3 fois à deux ou trois jours d’intervalle.
Le taureau monte en liberté les vaches qui sont en chaleur ; il suffit à un troupeau de 50 à 60 vaches. Les taureaux étalons peuvent être employés de 48 mois à 2 ans ; mais si l’on veut propager une race propre au travail ou à l’engraissement, il faut que les étalons aient 3 ans. Les vaches peuvent avoir 6 mois ou même un an de moins que les étalons.
Les brebis sont en chaleur depuis le commencement du printemps jusqu’à la fin de l’automne, mais elles ne se manifestent qu’en présence et à la sollicitation du mâle. On les met à la lute à 3 ans ; auparavant elles donneraient des produits médiocres. Le bélier doit avoir 30 mois. Il faut 3 béliers pour 100 brebis ; ils doivent renoncer à la lute à 5 ans et demi au plus tard, autrement l’agnelage ne donnerait pas de résultats satisfaisants.
Quand ils sont fatigués, on les remplace par des antenais, agneaux d’un ou deux ans, pour que les brebis ne perdent pas leur première chaleur. La lute terminée, on nourrira bien les brebis, on les conduira doucement, on évitera de les mettre en position de franchir des haies, des fossés, etc., enfin tout ce qui serait susceptible de les faire avorter. 20 ou 25 jours avant de
