réflexions suivies et le désir de combiner les éléments nécessaires à former une conclusion, frappa Louise. Elle s’effraya de ce qu’elle avait failli faire.
Nicolas la tira de cette anxiété.
— Mais oui, répéta-t-il, qu’est-ce que tout çà veut dire ?
— Que je perds mon bon sens, répondit Louise.
— Vous êtes calme d’habitude, ma sœur, dit Jean.
— Ils ont peut-être bu ensemble, reprit Nicolas.
Louise prit la parole au bond.
— Bu ? dit-elle, il n’y aurait pas eu de mal, après tout.
— Où est la carafe ? demanda Jean.
— La carafe ! dit Louise, elle est là.
— Pourquoi n’y a-t-il pas de verres sur la table ?
— Parce que je les ai enlevés.
— Pourquoi ?
— Pour les laver.
— Comme la carafe sans doute, où il n’y a pas une goutte de bière.
— Comme la carafe, oui, répondit Louise.
— Où as-tu été prendre cette bière ?
— Au tonneau.
— Qui ne contient que de la bière de ménage ; on n’offre pas cela aux gens.
— Christus n’aime pas les bières fortes.