depuis que ce flamand vient ici, Louise embellit chaque jour.
— Oui, répondait Nicolas, son teint est plus clair.
— Ses yeux sont plus vifs.
— Son visage s’arrondit.
— Elle reprend l’embonpoint de ses jeunes années.
— Elle est meilleure pour nous, disait Jean.
— Et la soupe aussi est meilleure.
— Le pain mieux cuit.
— La ferme mieux tenue.
— Ses poules sont plus grasses.
— Je le crois bien, elles n’ont jamais eu autant d’avoine.
— Sa voix est plus douce, répliquait Jean.
— C’est qu’elle espère mariage, disait François.
— Eh bien, repartit Nicolas triomphant et continuant à casser le bois, oseras-tu encore Monsieur Jean de l’entendu prétendre que j’étais un nigaud en voyant dans le flamand, un mari pour Louise. Avais-je tort ou raison ? de quel côté le vent vient-il maintenant ?
— Du mariage, disait François, c’est bien sûr.
— Je l’espère, répondait gravement Jean.
Christus faisait de fréquentes visites à sa future.
Louise lui demandait parfois avec une ironie inquiète des nouvelles du bouquet de violettes. Elle était jalouse de