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LES MASQUES.



I.


Une nuit de carnaval, par un très-mauvais temps, en plein mois de mars, ce gracieux mois si prodigue de pluie, de grêle, de boue et d’autres choses agréables, il y eut fête à la Maison sans lanterne, située à Vleurgat, au sommet de l’angle aigu formé par deux chaussées bordées d’arbres maigres ; cette maison était hantée non par des fantômes, mais par un baes bon vieillard, sa femme, ses deux filles, des paysans, des artistes, des poëtes, la simplicité et la ruse, la naïveté et la malice, l’intelligence et ce qui n’y ressemble pas ; Dieu et le diable, le bien et le mal, comme partout.

Quelques personnages tranchaient vivement dans les autres, c’étaient : un jeune industriel avide de fortune, un