Qu’on lui en fouette le viſage !
Slaet op den trommele, battez le tambour.
Que le duc soit maudit ! À mort le meurtrier ! Qu’on arrache au duc ses entrailles !
Qu’il soit livré aux chiens ! À mort le bourreau ! Vive le Gueux !
Qu’il soit pendu par la langue
Et par le bras, par la langue qui commande
Et par le bras qui signe l’arrêt de mort.
Slaet op den trommele.
Battez le tambour de guerre. Vive le Gueux !
Que le duc soit enfermé vivant avec les cadavres des victimes !
Que dans la puanteur,
Il meure de la peſte des morts !
Battez le tambour de guerre. Vive le Gueux !
Riſquant le feu, la corde,
Le glaive pour ta parole.
Ils veulent la délivrance de la terre des pères.
Slaet om den trommele van dire dom deyre.
Battez le tambour de guerre. Vive le Gueux !
Chriſt regarde d’en haut tes soldats,
Et tous de boire & de crier :
— Vive le Gueux !
Et Ulenſpiegel, buvant dans le hanap dore d’un moine, regardait avec fierté les faces vaillantes des gueux sauvages.
— Hommes fauves, dit-il, vous êtes loups, lions & tigres. Mangez les chiens du roi de sang.
— Vive le Gueux ! dirent-ils chantant :
Slaet op den trommele van dirre dom deyre ;
Slaet op den trommele van dirre dom dom ;
Battez le tambour de guerre. Vive le Gueux !