Page:De Figuris veneris ou les Multiples visages de l’amour (éd. Chat qui pelotte).djvu/104

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doigts créent et gaspillent de la substance humaine. Dès lors ils sentent le gousset, un duvet précoce se manifeste, puis une barbe qui fait l’étonnement de leur mère ; on n’a plus de plaisir à les voir au grand jour du bain. La nature a destiné les mâles à deux fins : ils sont créés en partie pour les hommes ; contente-toi de la part qui te revient. »

Il veut dire que le membre a été donné aux mâles pour satisfaire les jeunes filles, le cul pour satisfaire les hommes. Qu’il use donc du cul plutôt que du membre de Galésus. Dans le même sens, il s’attaquait à Tucca, qui voulait vendre des jeunes garçons :

« Ô forfait ! sous la tunique qui s’ouvre des deux côtés s’étale l’engin ; et tu fais examiner la mentule que tes mains ont mise au point. »

Il est honteux, dit le poète, de mettre en vente ces enfants que l’infâme Tucca a élevés pour la volupté, et de faire remarquer aux acheteurs leurs membres à point et qui, maniés par la main du maître, grossissent au commandement. De la même façon Eumolpe frictionnait la verge d’Encolpius ; selon Pétrone :

« En disant ces mots (c’est Encolpius qui parle), je lève ma tunique, et je me fais voir tout entier à Eumolpe. Tout d’abord il frémit, puis, pour se convaincre davantage, il palpe des deux mains le gage de la faveur divine (le nerf roidi). »

Il nous reste, enfin, afin de ne forfaire à aucune de nos promesses, à parler de la volupté, d’espèce analogue, qui va chercher sa source dans les autres cavités du corps. Nous le ferons en peu de mots. Pour ce qui concerne les tétons, nous aurons le plaisir de recourir à Aloisia, dont le récit est toujours plein de charmes.