Page:De Figuris veneris ou les Multiples visages de l’amour (éd. Chat qui pelotte).djvu/105

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« Par les deux coquilles de Vénus, dit Octavie, je me sens rougir de honte. Je me souviens, non sans confusion, que ce golfe séparant mes tétons a servi de route à la volupté. Il y a dans notre maison une galerie qui a vue, tu le sais, sur de superbes parterres couverts de toutes sortes de fleurs. Je me promenais à cet endroit avec Caviceus. Il m’enlaçait, me baisottait, me mordillait les lèvres. Tout à coup il plonge sa main gauche dans son sein et se prend à dire : « Je médite quelque polissonnerie. Ôte ta robe, mon petit cœur. » Que faire ? Je lui obéis. Il attache ses yeux sur ma poitrine nue. « Je vois, continue-t-il, je vois entre tes seins Vénus qui dort. Veux-tu que je l’éveille ? Ce disant, il me fait tomber sur le lit et introduit entre mes tétons sa mentule enflammée (il bandait à merveille). Comment aurais-je pu me soustraire à son ardeur ? Je n’avais qu’à supporter de gré ou de force toutes ses volontés. D’une douce pression des mains il palpe et fait se rejoindre mes deux seins, afin de procurer à son nerf une route moins large pour aboutir à cette nouvelle jouissance. Que dire de plus ? Bien que je restasse interdite devant ce simulacre insolite d’un baiser ridicule, il m’arrosa, m’inonda d’une chaude rosée ; il alla jusqu’au bout. »

Pour les autres cavités du corps, je veux dire les aisselles, les cuisses, les jarrets, les fesses (je dis bien les fesses, non pas l’anus), il nous suffira de citer Héliogabale :

« Comment supporter un prince, dit Lampridius, qui se faisait administrer le plaisir par toutes les cavités du corps, alors qu’on ne supporterait pas une bête qui en ferait autant ? »

L’empereur Commode en usait également ;

« Il n’hésitait pas à se livrer à l’infamie des jeunes gens