Page:De Figuris veneris ou les Multiples visages de l’amour (éd. Chat qui pelotte).djvu/35

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accroître le volume de sa mentule enflée. « Je vais repousser dans ton corps ton âme fugitive », ajouta-t-il, et il m’imprimait les secousses les plus violentes. Le membre pénétra plus profondément en moi. À nouveau il multiplia ses aimables poussées, il précipita ses fureurs voluptueuses avec une telle violence et dans un effort si lubrique que, à défaut de son corps même, il faisait passer en moi tous ses désirs, ses envies, sa luxure et jusqu’à ses pensées et son esprit en démence. Dès qu’il sentit enfin venir, comme dans le délire, la semence bouillonnante, il mit ses mains sur mes fesses qu’il souleva en l’air. Pour moi je resserre mon étreinte autour de son corps en fureur, alternativement je pèse de mes jambes et de mes cuisses sur ses cuisses et ses fesses, si bien que j’étais attachée à son cou, comme lancée au-dessus du sol. J’étais suspendue en l’air, comme si j’eusse été attachée à un clou. Mais il s’attarde, il traîne en longueur, et voilà qu’une seconde fois je sens venir l’ardente jouissance du baiser, je ne peux m’empêcher de crier, dans le transport d’un violent spasme d’amour : « Je sens, oh ! je sens toutes les délices que Junon dut éprouver lorsqu’elle fut chevauchée par Jupiter, je suis ravie au ciel. » Au même moment, Turrianus, que la passion agitait des plus violentes fureurs, arrosa mes parties génitales d’un ruisseau brûlant de semence débordante. Le lierre n’est certainement pas aussi solidement enroulé à un arbre que j’étais attachée à Turrianus par l’entrelacement des bras et des cuisses. »

Quant à la dernière forme de la même posture, celle que peut prendre, comme nous l’avons dit, un homme debout pénétrant une femme qu’il soulève, Conrad l’a réalisée avec Tullia, non sans quelques légères modifications et