Page:De Figuris veneris ou les Multiples visages de l’amour (éd. Chat qui pelotte).djvu/36

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la description s’en trouve encore dans un entretien des « Sigéa » :

« Il m’entr’ouvrit les cuisses (c’est Tullia qui parle). Conrad ne me déplaisait pas, mais il ne me plaisait pas beaucoup non plus ; je ne lui ai rien refusé, mais je ne lui ai rien donné. Il essaie donc une nouvelle posture, qui ne manquait pas de sel. Il me jette sur le lit, me prend la cuisse droite et la met sur son épaule gauche, puis il me pénètre. J’attendais sans désirs. Il avait glissé sa cuisse droite le long de ma cuisse gauche. Ayant enfin poussé sa lance jusqu’au fond, il pressa, il secoua, il se tourmenta. À quoi bon en dire davantage ? »

Un homme debout peut pénétrer une femme qui lui tourne le dos, à la façon des animaux à quatre pattes, chez lesquels d’habitude, pour le coït, le mâle grimpe sur le dos de la femelle. Il est des gens qui croient que les femmes besognées ainsi par derrière sont mieux fécondées ; Lucrèce en parle ainsi :

« On croit généralement que les femmes s’engrossent plus souvent en adoptant l’habitude des animaux, l’attitude des quadrupèdes ; car la poitrine étant étendue et les reins exhaussés, les canaux pompent plus aisément la sève. »

Pline, dans son « Histoire Naturelle », n’a pas dédaigné de traiter doctement ce sujet.

Même opinion dans les « Sigéa » :

« Il y en a qui disent que la posture indiquée par la nature est de chevaucher la femme à la manière des quadrupèdes, en la faisant mettre à quatre pattes et les reins projetés en arrière ; à leur avis, dans cette situation, la charrue virile pénètre bien plus avant dans le champ féminin et la semence coule mieux dans les parties génitales. Mais