Page:De Figuris veneris ou les Multiples visages de l’amour (éd. Chat qui pelotte).djvu/39

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« Aloisius se retira (c’est Tullia qui parle), et Fabricius se mit à même de soutenir un nouveau combat. Sa mentule rubiconde était enflée de façon menaçante : « Je t’en prie, me dit-il, tourne-toi. » Je me tourne comme il le voulait. Dès qu’il eut vu mes fesses, dont la blancheur eût fait honte à l’ivoire et à la neige, il s’écria : Ô que de beautés ! Mets-toi sur les genoux, et courbe la partie supérieure du corps. » Je courbe la tête et la poitrine, je relève les fesses. Il lance alors au fond de ma vulve son dard ailé et bouillant. Il manie mes tétons de ses deux mains, puis il commence à s’agiter tant et si bien qu’au bout d’un instant je sens couler dans la douce fente de Vénus le divin baume, et je suis enivrée de voluptés merveilleuses. La jouissance était si grande que je manquai défaillir. La quantité de semence secrétée par les reins de Fabricius et dont il m’emplit me chatouilla tellement que de mon côté je fis une copieuse décharge qui m’épuisa complètement. En ce baiser j’ai perdu plus de forces que dans les trois autres qui le précédèrent. »

Voici encore un autre moyen, et point banal, d’effectuer ce baiser à rebours ; on le représente ainsi dans les « Monuments du Culte secret des dames romaines : la femme a les mains posées à terre, la partie inférieure de son corps est soulevée au moyen d’une corde ; dans cette position elle est pénétrée par un homme debout derrière elle. Et elle semble bien avoir adopté une posture du même genre, la femme du forgeron dont parle Apulée en ses « Métamorphoses ».

« Appuyée sur un tonneau elle se faisait tranquillement raboter par son amant, qui se penchait sur elle. »