Page:De Figuris veneris ou les Multiples visages de l’amour (éd. Chat qui pelotte).djvu/48

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genre de volupté. Suidas dit nettement : « Siphnianiser », chatouiller les fesses du doigt. »

C’est une démangeaison du même genre qui s’empara de Tullia, à en croire son propre récit ; dans les « Sigea » :

« Comme je ne réussissais pas à les convaincre, j’obéis à leur rage. Aloisius se penche sur mes fesses ; il approche son pieu de la porte de derrière, pousse, enfonce, et d’un dernier effort pénètre. Je fis entendre un gémissement. Mais aussitôt il retire son dard de la caverne pour le plonger dans ma vulve, et il arrose d’une semence épaisse le sillon lubrique du ventre. Dès qu’il a fait son affaire, Marius s’avance vers le même chemin. D’un mouvement prompt il lance sa pique et ne tarde pas à la plonger dans la place. Il opéra pendant un instant et, ce que je n’aurais pas cru, me causa une sorte de démangeaison, une jouissance enfiévrée qui me laisse croire que je n’aurais pas grand peine à m’accoutumer à la chose, si je le voulais. »

Cœlius Rhodiginus confirme encore l’existence de ce chatouillement du podex ; n’écrit-il pas dans ses « Lectures anciennes :

« Nous savons que les cinèdes ressentent une immense jouissance, pendant qu’ils se font ignoblement frotter. »

Il en donne même une raison — juste ou controuvée, aux médecins de le décider.

« Chez ceux dont les canaux (qui conduisent la semence génitale) ne sont pas en état normal, soit que ceux qui conduisent vers la verge soit obstrués, accident fréquent chez les eunuques et autres gens de cette espèce, soit encore pour d’autres raisons, le sperme afflue vers l’anus. Pour peu qu’ils secrètent en abondance de la semence génitale, il se produit à cet endroit un afflux considérable. Aussi