Page:De Figuris veneris ou les Multiples visages de l’amour (éd. Chat qui pelotte).djvu/49

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lorsque leur désir de jouissance sexuelle est excité, cette partie du corps où s’amasse la sécrétion réclame un frottement énergique. Voilà pourquoi ceux chez qui le sperme se porte à l’anus aspirent uniquement à être des patients. »

Quoi qu’il en soit, rien n’est plus certain que la jouissance ressentie par les patients. Ceux de la Rome ancienne éprouvaient une telle volupté à se faire introduire une verge dans le derrière qu’il ne pouvaient apercevoir une grosse mentule sans avoir l’écume aux lèvres ; ils en arrivaient même à donner leur dernier sou pour jouir des faveurs des jeunes gens bien pourvus ; Juvénal, nous l’affirme, sans ambages :

« Les hommes sont le jouet de la fatalité, qui étend même son empire sur les parties les plus cachées. Si les astres vous sont contraires, vous perdrez votre temps à exhiber un nerf d’une longueur et d’une grosseur rares ; en vain Virron, l’écume aux lèvres, vous apercevra tout nu. »

De même, Martial :

« Vous demandez quels motifs j’ai de soupçonner un homme d’être efféminé. Nous nous baignons ensemble ; jamais ses yeux ne regardent en haut, mais il dévore des yeux les drauques, et il ne peut voir de mentule sans que ses lèvres travaillent. »

Et ailleurs aussi.

« Bien que souvent, Hyllus, il ne reste dans tes coffres qu’un denier, et plus usé encore que ton culus, ce ne sera pas au boulanger ni au cabaretier que tu le porteras, mais à quelque jeune homme pourvu d’une superbe verge. Ton pauvre ventre contemple les festins de ton culus : le premier est toujours à jeun, le second ne cesse de dévorer. »

Mais quoi ? Les établissements de bains résonnaient du