Page:De Figuris veneris ou les Multiples visages de l’amour (éd. Chat qui pelotte).djvu/51

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les Quinctius, les Numa, les Ancus et tous les personnages barbus que nous connaissons, tu fais entendre de graves paroles menaçantes et tu fulmines contre les théâtres et le siècle. Mais sur ces entrefaites survient-il un drauque, tu lui fais un signe et tu l’emmènes. »

Ailleurs encore :

« Rien n’est plus usé que le manteau d’Hédylus. Et pourtant si, il est une chose plus usée que le manteau d’Hédylus, il en conviendra lui-même, c’est son culus. »

C’est dans le même sens que Martial encore parle du culus d’Hyllus, plus usé que le dernier denier d’un malheureux ; que Suétone parle du corps épilé d’Othon, un patient lui aussi ; et que Catulle dit de Vibennius le jeune.

« Tu ne peux vendre pour un sou tes fesses épilées. »

C’est encore pourquoi Galba pria Icelus de s’épiler avant qu’il ne l’emmenât avec lui ; Suétone ne nous le cache point :

« Il était très porté au baiser mâle, mais il préférait les patients robustes et même ayant fait un long service. On rapporte qu’en Espagne Icelus, un de ses anciens amants, étant venu lui apporter la nouvelle de la mort de Néron, non seulement il le reçut en l’embrassant à pleine bouche devant tous, mais il le pria de s’épiler sur le champ et l’emmena avec lui. »

Certains s’épilaient le podex, tout en ayant soin d’étaler un front hirsute et une barbe hérissée, pour singer la gravité des anciens philosophes ; Martial, Juvenal et Perse sont très nets à cet égard :

« Tu parles de Démocrite, de Zénon, de l’énigmatique Platon et de tous ceux qui sont représentés avec des barbes hirsutes, tout comme si tu étais le successeur et l’héritier de Pythagore. Tu portes bien au menton une barbe aussi