Page:De Figuris veneris ou les Multiples visages de l’amour (éd. Chat qui pelotte).djvu/63

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publiquement et Néron dans ces sortes d’accouplements se plaisait à pousser des cris et des plaintes comme le font les femmes. Il avait épousé également Sporus, un affranchi, dont, au préalable, les testicules avaient été coupés.

Trajan, le vertueux, lui-même, se faisait accompagner d’une troupe de jolis garçons dont il recevait nuit et jour les embrassements. Adrien pleura Antinoüs comme sa femme véritable, et, Héliogabale recevait des baisers dans toutes les cavités de son corps. Pour lui des émissaires recherchaient dans Rome les garçons membrés et les lui amenaient, alors cet empereur complètement, une main agitant son membre, s’agenouillait, et haussait son derrière pour le présenter à l’attaque de ses mignons. Il fut tellement amoureux d’Hicroclès qu’il lui lèchait les parties, et, s’accouplant avec lui, lui criait : « Enfonce ! Enfonce ! » Chez le Grec, Socrate le philosophe, était tellement pédéraste qu’il ordonnait que les jeunes femmes parussent toutes nues dans leurs danses, afin d’exciter davantage les jeunes garçons, non pour elles mais pour eux-mêmes. Le poète Pindare s’endormit dans un gymnase la tête entre les genoux d’un jeune garçon qu’il aimait ; quand on vint pour l’éveiller on s’aperçut qu’il était mort.

De nos temps, pareils évènements se produisent encore. En un mot, et selon Plaute, « on se courbait, beaucoup vers les petits trous ». Les patients s’offraient soit dans la position agenouillée soit dans la position accroupie. Aussi à cause de cette seconde position disait-on souvent, de ceux qui se faisaient enculer qu’ils chiaient : le patient peut, en effet, paraître chier le membre qui, dans un mouvement de va-et-vient, pénètre en lui et se retire. « Regarde-moi, voleur, s’exclame-t-on dans une Priapée et estime le poids