Page:De Figuris veneris ou les Multiples visages de l’amour (éd. Chat qui pelotte).djvu/62

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comme s’il était le successeur et l’héritier de Pythagore, devait en effet connaître les causes des déchirures de fesses et les mobiles des mentules. Il souffrait aussi de la maladie des patients, celui dont nous avons vu Ausone railler les Clazomènes (ou les fesses) travaillées au marteau.

On aimait mieux passer pour un pédicon que pour un patient ; c’est ce qu’explique cette spirituelle épigramme de Martial.

« Charisianus dit, Lupus, que depuis plusieurs jours il ne peut plus pédiquer. Comme ses amis lui en demandaient la raison, il répondit qu’il avait le ventre déchiré. »

L’enculage fut toujours à la mode chez les Grecs et les Romains : le peuple, les grands, les rois surtout brûlaient de cette ardeur spéciale qui les poussait au baiser mâle. Le roi de Macédoine. Philippe fut tué par Pausanias, un pédicon, qui dès les premiers ans de sa puberté avait été violenté et souillé par un Général nommé Allalus lequel l’avait en plus, à la fin d’un repas, livré comme une putain à tous les convives qui à tour de rôle, le possédèrent. Jules César, « qui se transformait en femme pour les hommes, » laissa en Bithynie la fleur de sa puberté aux agissements particuliers du roi Nicomède. L’empereur Auguste, enfant, se prostitua à plusieurs, même à son oncle, et, un grand chef, paya son pucelage, un pucelage simulé du reste, jusqu’à trois cent mille sesterces.

Tibère, assistant à un sacrifice fut séduit par la beauté du servant, et, il le souilla dans le temple même. Les empereurs épousaient même leurs pédicons préférés. Néron, au milieu de tout son troupeau de mignons, choisit un jour Pythagoras et l’épousa selon la mode d’un mariage régulier, même sur le lit nuptial dressé, les époux se possédèrent