Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
- Adroitement la voir sortir
- D’impatienc’, j’me sens bouillir ?
RAYMOND.
- Reste donc tranquille à ta place,
- J’te larde si tu fais un pas !
SAUVAGEOT.
- Encor’ si j’avais une glace
- Pour me réfléchir ses appas.
(Il fait un mouvement).
RAYMOND.
- (bis) ne regardez pas. Garde à vous…
SAUVAGEOT.
- Non, non, non, je ne r’garde pas !
RAYMOND, lui donne un coup de plat de sabre.
SAUVAGEOT.
Aie…. prenez donc garde, sergent… ça coupe..
Même air.
- A mes yeux elle se dérobe.
RAYMOND, parlant bas du côté de l’alcôve.
- Vous pouvez sortir sans danger.
Marielle et Anatole sortent de l’alcôve.
(Marielle est tout près de la porte, et Anatole qui a mis, pendant qu’il était dans l’alcôve, la capotte et le bonnet que Raymond lui avait donnés, est placé entre elle et Raymond.)
SAUVAGEOT.
- J’entends le froiss’ment de sa robe.
RAYMOND, tirant une feuille de route de sa poche.
- Ceci pourra vous protéger.
(Il la donne à Anatole.)
SAUVAGEOT.
- D’ ses pas j’entends le bruit léger.
ANATOLE, à Raymond.
- Ah, je n’oublierai de ma vie
- Votre bonté…
RAYMOND.
- Parlez plus bas…
SAUVAGEOT, à part.
- J’ connais c’te voix fraiche et jolie,
- C’est la femm’ du vieux Nicolas…
RAYMOND.
- (bis) ne regardez pas… Garde à vous…
SAUVAGEOT.
- Non, non, non, pauvre Nicolas…
(Anatole et Marielle sont sortis doucement par la gauche vers la fin de ce couplet.)