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Page:De Gaspé - Les anciens canadiens, 1863.djvu/214

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LES ANCIENS CANADIENS.

faire preuve de sa force natatoire. Mais pendant cette nuit funeste, tout lui semblait mort dans la nature, comme son pauvre cœur.

Un canot d’écorce se détacha d’un des îlots, conduit par un homme portant le costume des aborigènes, à l’exception d’un bonnet de renard qui lui couvrait la tête : les sauvages ne portaient sur leur chef que les plumes dont ils l’ornaient. Le nouveau venu s’entretint assez longtemps avec les quatre sauvages ; ils lui firent, à ce que supposa Arché, le récit de leur expéditions ; mais comme ils se servaient de l’idiome abénaquis, de Locheill ne comprit rien à leurs discours. Deux des Indiens se dirigèrent vers le sud-ouest, par un sentier un peu au-dessus du lac. On mit alors Arché dans le canot et on le transporta sur l’îlot d’où était sorti l’homme au bonnet de renard.