CHAPITRE DIX-HUITIÈME.
conclusion.
Après le départ des convives, on vécut dans la douce intimité de famille d’autrefois. Jules, que l’air vivifiant de la patrie avait retrempé, passait une grande partie de la journée à chasser avec de Locheill : l’abondance du gibier dans cette saison en faisait un passe-temps très agréable. On soupait à sept heures, on se couchait à dix ; et les soirées paraissaient toujours trop courtes, même sans le secours des cartes (a).
Jules, ignorant ce qui s’était passé entre sa sœur et de Locheill sur les rives du Port-Joli, ne laissait pas d’être frappé des accès de tristesse de son ami, sans néanmoins en pénétrer la cause. À toutes ses questions sur le sujet, il ne recevait qu’une réponse évasive. Comme il pensa à la fin en avoir deviné la cause, il crut, un soir qu’ils veillaient seuls ensemble, devoir aborder franchement la question.