Page:De Gaspé - Mémoires. 1866.djvu/248

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« But when Ulysses rose, in thought profound,
His modest eyes he fix’d upon the ground,
As one unskill’d or dumb, he seemed to stand,
Nor rais’d his head, nor stretch’d his scepter’d hand.
But when he speaks, what elocution flows !
Soft as the fleeces of descending snows,
The copious accent fall, with easy art !
Wandering we hear, and fix’d in deep surprise :
Our ears refute the censure of our eyes
. »

TRADUCTION.

« Mais lorsque Ulysse, absorbé dans des méditations profondes, se lève de son siège, lorsqu’il abaisse avec modestie les yeux vers la terre sans les en détacher, et sans même étendre la main dans laquelle il tient le sceptre royal, on le croirait alors muet ou sans intelligence, mais dès qu’il parle, quels flots d’éloquence coulent de sa bouche ! éloquence aussi douce que les flocons de neige qui descendent dans un vallon par un jour de calme. Ses paroles abondantes s’échappent avec un art si facile qu’on l’écoute avec surprise ! et saisis d’un profond étonnement nos oreilles repoussent la censure de nos yeux. »

La vie de collège d’un enfant, d’un jeune homme aussi posé, aussi studieux, aussi raisonnable avant l’âge, que le jeune Papineau, ne fournit au biographe que peu de choses à dire sur son compte. Ce sont les enfants dissipés, turbulents, qui offrent une riche mine à exploiter.

Voici cependant une petite scène qui nous amusa beaucoup ; et je me sépare de lui avec regret.

Papineau étant alors, je crois, en seconde, faisait, à la récréation du midi, pendant une belle journée de l’été, une partie d’échecs avec notre directeur, monsieur Lionnais, sur les marches élevés du perron de la grande