Page:De Gaspé - Mémoires. 1866.djvu/349

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...........Serait-ce donc pour les richesses que je voudrais vous opprimer ? Informez-vous de ceux.................................
Je préférerais à la valeur de votre pays mis à mes pieds, la persuasion d’avoir une seule fois contribué à votre prospérité.

« Ces allusions personnelles, ces détails, en tout autre cas, pourraient être indécents et au-dessous de moi, mais rien ne peut être indécent, ni au-dessous de moi, lorsque cela tend à vous sauver de l’abîme du crime et des calamités, dans lesquels des hommes coupables voudraient vous plonger. »

Ceux qui avaient poussé sir James à des actes tyranniques devaient bien rire, sous cape, des élans de sublime et impitoyable logique du vieux soldat accablé d’infirmités, s’acheminant à la plus prochaine tombe.

Oh ! non ! un homme déjà étreint par la mort ne trouve pas des accents aussi profondément empreints de vérité sans être sincère.

Il est à regretter, je le répète, que ceux que leurs ennemis avaient calomniés n’aient pas, à l’exemple de M. Planté, sollicité une audience du gouverneur lui-même, car il est probable qu’ils en auraient obtenu pleine et entière justice.

L’anecdote suivante doit prouver que sir James Craig n’était pas un méchant homme, car je suis de ceux qui croient fermement qu’un homme susceptible d’un des plus nobles sentiments dont on puisse s’enorgueillir, celui de la gratitude, ne peut pas être un monstre et doit, au contraire, avoir un cœur excellent.

Sir James, peu de temps après son arrivée dans cette colonie, s’informa si un habitant nommé Léveillé, d’une