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Page:De La Nature.djvu/247

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semblables entre eux, y paroissent constamment différens des animaux spermatiques du lapin, ceux-ci constamment différens des animaux spermatiques du bélier, & les animaux spermatiques du bélier encore moins ressemblans à ceux qui se font voir dans la laite des poissons. Car il est à remarquer que la dissemblance est beaucoup moins sensible des animaux spermatiques d’un oiseau à ceux d’un autre oiseau, que des animaux spermatiques d’un oiseau à ceux d’un quadrupede ; beaucoup moins sensible entre les animaux spermatiques de deux poissons, qu’entre les animaux spermatiques d’un poisson & ceux de l’homme. Aussi un oiseau ressemble toujours plus à un autre oiseau spécifiquement différent, qu’à un quadrupede : l’aigle ressemble plus au moineau qu’à l’éléphant : un saumon plus à un cabillau qu’à un homme.

Cependant on a vu dans la même semence quelques animaux spermatiques qui différoient de la forme du plus grand nombre. Cela est vrai ; mais il se peut que ce fussent des animaux d’une semence étrangere égarés dans l’air, toujours chargé de différentes graines & semences exaltées, qui y voltigent : il se peut que des animaux spermatiques de différente espece aient été portés par l’air sur les gouttes de semence qu’on observoit au microscope. Cela même n’est pas douteux ; &