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Page:De La Nature.djvu/350

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connu en Europe sous le nom de terre du Japon, ne végete que sous la racine des cédres : les germes semés ailleurs périssent n’y trouvant pas leur nourriture propre, le suc balsamique de ces arbres. La terre ampélite est noire, écailleuse, friable & d’une organisation très-fragile : vue au microscope, les grains paroissent formés d’une quantité prodigieuse de petites cellules séparées par des cloisons très-déliées, mais au moindre choc, les lames se détachent, & tout ce mécanisme subtil se dissout. La terre nommée smectis, que Wormius dit venir d’Angleterre, sans nommer la province d’où on la tire, est grasse, compacte, d’une couleur blanchâtre, tachetée de petits points jaunes ou noirs. La terre la mieux formée, je veux dire celle dont la couleur est nette & plus fixe, & la dureté uniforme, a des taches noires & en la secouant légérement, elles tombent. Quand la terre est onctueuse & moins ferme, les taches sont jaunes & tiennent à leur support : il est visible que ces dernieres graines terreuses ne sont pas encore mûres ; au-lieu que les autres le sont : le microscope fait voir celles-ci comme des gousses qu’on écrase avec la pointe d’un couteau, & dont il sort une petite fumée poudreuse. Je trouve dans les commentaires de Mathiole sur Dioscoride qu’il est un corps terreux, insipide, sans