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Page:De La Nature.djvu/351

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goût & sans odeur, qui se mêle à l’eau sans s’y fondre ; que cette terre est pure & ne contient point de particules d’aucun fossile & d’aucun liquide hétérogene : voilà les caracteres des germes organiques, purs & indestructibles. Cette riche variété se trouve sans doute dans tous les élémens. Ce qu’on appelle degrés de rareté, de densité, de saturation de l’air, à certaines hauteurs dans l’atmosphere, sont des airs originairement différens qui peuplent le regne éthéré d’especes singulieres. Comment nommera-t-on cette génération d’air brulant qui le 30 juillet 1705 se fit sentir à la seule ville de Montpellier ? On fit cuire des œufs au soleil : plusieurs thermometres se briserent par l’effort de la liqueur qui monta jusqu’au bout : toutes les pendules avancerent : les feuilles des arbres furent brulées. Que ne devoit-on pas craindre si une pluye abondante n’eût noyé cet air malfaisant ! Les multiplications de l’air aussi régulieres que celles des especes animales, seront des courants d’air ou des vents réglés, parce que le volume total du fluide augmentant relativement au canal où il coule, le flux en sera plus rapide : les vents irréguliers pourront être dits des superfoetations aëriennes. Le feu commun, le feu électrique, celui