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Page:De Maricourt - Souvenirs d’un garibaldien.djvu/25

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CHAPITRE II.


Allons, à cheval ! L’un ira à Bligny-sur-Ouche où doit se trouver un bataillon de mobiles, un autre à Pouilly où des francs-tireurs sont cantonnés ; et moi je fus envoyé à Sombernon.

Ce fut la première infidélité que je fis à ma pauvre jument, qui ne se tenait plus sur ses jambes. J’enfourchai la bête d’un guide, espèce de dromadaire haut comme un clocher, long comme une lunette marine. Tomber du haut d’un animal pareil eût été aussi terrible que tomber du haut du dôme de Milan.

Deux franc-tireurs me perchèrent sur ma selle, et en avant au trot, au galop ! À chaque enjambée on avalait un hectare ; mais, juste ciel ! quelles secousses ! des secousses de navire pendant une tempête !