Page:De Martigny - Mémoires d'un reporter, c1925.djvu/100

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nouveau me courir de la nuque aux pieds une horrible et prodigieuse épouvante. Brusquement j’ai ouvert la porte et je l’ai lancé au loin. Aussitôt le charme m’a paru rompu. J’allais enfin pouvoir vivre tranquille. J’éclatai de rire et je me mis à ma table de travail.

Mais j’entends qu’on ouvre la porte de la cuisine, et je demande :

— Qu’est-ce que c’est ?

Jeannine me répond :

— Rien d’important. C’est le gosse d’à côté qui me rapporte le couteau de cuisine.

Économe, Jeannine gronde un peu. Elle n’aime ni qu’on brise ni qu’on jette. Alors je comprends qu’on n’évite pas son destin