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Page:De Martigny - Mémoires d'un reporter, c1925.djvu/107

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Jeannine a posé sur moi son lourd regard de velours noir, tout chargé de tendresse ; elle cède, elle consent à partir, à me laisser seul.

NOVEMBRE

Chose rare, nous avons hier passé la soirée chez des amis. Nous autres qui vivons en marge de la société, qui en observons les manifestations diverses sans y participer, nous n’avons pour ainsi dire jamais une soirée dont nous puissions à l’avance disposer. Nous ne savons jamais, le matin, où nous serons le soir. Cette vie perpétuellement en alerte, cette constante expectative de la catastrophe toujours probable, nous rend impossibles toutes rela-