Page:De Martigny - Mémoires d'un reporter, c1925.djvu/108

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tions suivies. C’est l’isolement au milieu de la cohue. « Assemblées » politiques, réunions de toutes sortes, « séances » dramatiques et littéraires, soirées musicales, nous accaparent. Et voilà quelle est en réalité notre vie à nous, pauvres hères de la littérature, que la légende représente comme des êtres spirituels et légers, bohèmes et noceurs, faisant et défaisant les réputations d’un coup de plume. Parlons-en de ces fameux coups de plume, parlons-en de ces compte-rendus sirupeux de compliments. Ah ! qui dira de cet atroce métier ce qui doit être dit : l’abrutissement du journaliste rentrant chez lui le soir, exténué, le cerveau vide ; l’effort qu’exige toute tâche de surcroît. Cet effort je sais combien il est pé-