Page:De Martigny - Mémoires d'un reporter, c1925.djvu/132

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aliments authentiques et honnêtes, n’a qu’à ouvrir l’oeil. Si, à la terrasse d’un marchand de vin, tu aperçois des braves gens à la mine réjouie de Bourguignons hauts en couleurs, ou de grands escogriffes de Béarnais, gais et bavards, tu peux sans crainte y commander ton boulot. La cuisine est bonne et le plat du jour délicieux.

« — Le caboulot où je t’emmène déjeuner, s’il ne paye pas de mine, est du moins pittoresque. J’y fus conduit au hasard d’une enquête menée sur l’ordre de Contamine de Latour, chef d’information du Matin. Il s’agissait d’un dentiste devenu croquemort, qui vendait de l’or à ses confrères. Deux bouteilles vénérables d’un attendrissant bourgogne m’apprirent que la bouche de