Page:De Martigny - Mémoires d'un reporter, c1925.djvu/15

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profil antique. Sans les diamants et surtout sans les émeraudes qui eussent fait ressortir le bleu profond de ses grands yeux, sa beauté, du fait de ses bijoux lourds et barbares, prenait un caractère étrange. Elle évoquait l’esclave enchaînée d’or de quelque potentat riche, farouche et sauvage.

D’où venait cette femme, dont le luxe primitif, fait de fourrures et de métal, nous intriguait ?

De quel pays arrivait-elle et de quelles aventures son destin était-il fait ?

Nul d’entre nous le pouvait dire. Dans ce monde hétéroclite du grand restaurant parisien, il ne se trouvait personne qui connût son passé.

Nous avions observé que chaque soir, sur