Aller au contenu

Page:De Martigny - Mémoires d'un reporter, c1925.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

que celui des Indiens. C’est un des secrets qu’ils gardent jalousement, un de ceux que nous ne connaîtrons peut-être jamais. La peau « passée » par les Indiens a la souplesse de la peau de chamois. Légèrement teintée de jaune, elle a son odeur particulière, comme le cuir de Russie a la sienne. Ce parfum nous n’en connaissons pas non plus la recette.

Je parierais que les fourrures de notre belle inconnue ont été préparées par des Peaux Rouges. Je ne les ai pas touchées, je ne les ai pas senties : il m’a suffi de les voir.

Je lui vis un soir un manteau de vison. Il était fait de ces incomparables peaux du lac Saint-Jean, épaisses, soyeuses, de ce