Page:De Martigny - Mémoires d'un reporter, c1925.djvu/50

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jeunes filles de la cité du brouillard et de la pluie. Mais elle avait sur la plupart d’entre elles la supériorité d’être admirablement racée. Elle descendait à n’en pas douter de ces Nordmen, Normands de nos jours, Vikings d’autrefois, qui, minces, élancés, ont conquis l’Angleterre d’abord, le reste du monde ensuite. Elle était de cette race d’hommes de proie qui ne se fond pas dans l’élément autochtone, massif, trapu, bas sur pattes, qui constitue la masse du peuple anglais. C’est ce qui explique qu’en Angleterre, où les classes sociales sont en apparence mal définies, ces deux races distinctes, en présence depuis les Plantagenets, sont faciles à dénombrer. C’est au point qu’au Derby, auquel cent