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Page:De Martigny - Mémoires d'un reporter, c1925.djvu/58

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lui mit ses beaux bras, blancs et fermes, autour du cou. Elle l’embrassa longuement, passionnément, comme sans doute il ne l’avait jamais été.

Un Indien ne pâlit jamais. Devant la mort même, il reste impassible. Mais sous le baiser de l’Anglaise, Tahourentché se mit à trembler. Lorsqu’elle dénoua son étreinte, il recula et, mettant sa main sur sa bouche, il fit entendre un hululement dont la modulation semblait inspirée du cri des bêtes de la forêt, de la plainte douloureuse des branches ployant sous l’étreinte du grand vent du pôle. C’était le cri de guerre de ses ancêtres, les redoutables coureurs des