Page:De Martigny - Mémoires d'un reporter, c1925.djvu/68

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était remplie de pépites d’or d’alluvion, c’est-à-dire de l’or le plus pur qui soit, de l’or qu’un lavage millénaire a débarrassé de toute impureté, de toute adhérence de quartz. Les pépites que contenait la sacoche étaient arrondies aux angles et à surface polie. Elles étaient de cet or vert, très rare, que l’on trouve parfois, aux grandes profondeurs, dans les mines du Klondike.

Une peau de renard que l’on replie, la fourrure en dehors, pour en faire une sacoche, ce n’est pas très vaste. Mais l’or est un métal lourd, et le sac de Tahourentché en contenait tout de même une vingtaine de livres.

Pour la première fois on vit le sang mon-