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Page:De Merejkowsky - Le Roman de Léonard de Vinci, 1907.djvu/367

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— On va parler de Leonardo Pisano, le mathématicien ?

— Non, c’est Léonard de Vinci qui va parler lui-même.

— De Vinci ? Un docteur ou un licencié ?

— Ni l’un ni l’autre, pas même un bachelier, simplement l’artiste Léonard qui a peint la Sainte Cène

— Un peintre ? Alors il traitera de la peinture…

— Non, des sciences naturelles.

— Mais, les artistes sont donc devenus maintenant des savants ?… Léonard ? Je ne connais pas… Quels ouvrages a-t-il écrits ?

— Aucun. Il ne publie pas.

— Il ne publie pas ?

— Il paraît qu’il écrit de la main gauche, dit un autre voisin, avec des caractères spéciaux, afin qu’on ne puisse pas comprendre.

— Pour qu’on ne puisse pas comprendre ? De la main gauche ? Ce doit être vraiment drôle, messer. Probablement pour se distraire de ses travaux et amuser le duc et les belles dames ?

— Nous allons voir.

— Il fallait le dire. Naturellement, ils doivent distraire les gens de cour. Et puis les artistes sont si drôles, ils savent amuser. Buffamalco était, paraît-il, un vrai bouffon… Eh bien ! écoutons ce que c’est que ce Léonard.

Il essuya ses lunettes pour mieux voir ce spectacle surprenant.